134 liens privés
Je cite :
| ========
Alors oui il y a eu des tensions, et oui il y en aura, parce que l’on fait des barrages là où on n’en veut pas, on construit des aéroports quand on n’en a pas besoin, on détruit la montagne, on brûle la forêt. On détruit en écolo, on s’indigne en humain, on manifeste en militant, on s’installe en altermondialiste, on s’insurge en anarchiste. Quand on n’en peut plus, qu’on n’a rien à perdre d’autre que ses idées, on les vit comme on peut.
| ========
Ces derniers jours, avec la mort de Rémi Fraisse, j'ai souvent eu cette chanson en tête. Bien sûr, ça ne parle pas exactement de la même chose mais ça parle également d'une police "agressive" et du "bon peuple" qui se félicite de voir un "bandit" tué.
« Le 5 décembre 1975, y’a eu un hold-up avec prise d’otages, dans une banque de l’avenue Bosquet à Paris. Les mecs se barrent vers 2 heures du mat au volant d’une super bagnole que les bourres leur avaient prêtée, avec dedans 2 otages, 500 briques et quelques lingots. A l’angle de la rue François 1er et de la rue Pierre Charron, ils se plantent de plein fouet dans la SM d’un politicard qui s’en revenait peinard du Sénat où venait de s’ achever un débat sur la répression du banditisme et des prises d’otages. Les flics qui suivaient pas très loin derrière profitent de l’accident pour défourailler et canarder les deux mecs qui commencent à s’dirent que ce p’tit braquage tranquille c’est mal barré… J’sais plus d’où j’venais mais j’étais pas loin. Tous ces gyrophares et ces gens qui courrent, je pense d’abord à une manif, j’y vais. C’était la première fois que je voyais un mort. Un des deux mecs. L’autre agonisait plus loin sous les crachats du bon peuple parisien et les insultes des flics. Ils avaient tout deux reçu plus de bastos qu’il n’en faut pour tuer un bœuf. Malgré cela, et bien qu’ayant perdu son sang dans le caniveau pendant plus d’une demi-heure avant l’arrivée d’une ambulance, qui se faisait bizarrement attendre, l’agonisant a survécu aux balles dum-dum de l’antigang et à la haine du badaud. Il était d’ailleurs unanime le badaud. Unanime dans sa haine de l’Arabe, du blouson d’cuir, du voleur qui lui vole son argent dans sa banque, unanime dans son admiration pour ces braves policiers qui, décidement, font un métier dangereux. Tiens ? Pas loin, y’a un badaud unanime, en cuir clouté, qui s’fait prendre à partie par un groupe de manteaux gris. Il dit qu’les flics ont la détente facile et que c’qu’y vient de voir s’appelle une mise à mort. « Et si z’avaient pris ta mère comme otage ! » lance un mec. « Et si c’était ton fils le type qui créve par terre en ce moment ! » qu’y répond. Y’a du lynchage dans l’air, j’me barre. Va falloir que j’raconte tout ca aux potes demain. J’rentre chez moi et j’écris « Les Charognards. » ».
(via https://www.facebook.com/permalink.php?id=275819462445020&story_fbid=10202219458985785 )
(autre source : http://www.sharedsite.com/hlm-de-renaud/bibliotheque/etudiant/e_gregory_carpentier/gregory_carpentier_01_01_03_carriere.htm )
(encore une autre : http://renaudparoles.skyrock.com/475514946-Les-charognards-1977-Album-Laisse-Beton.html )
Je reprends le lien de KraZhtest ( http://user23.net/links/index.php?g2n0Zg ) mais il y a deux parties :
1ère partie : http://www.dailymotion.com/video/x291wa4_mathieu-burnel-sur-la-mort-de-remi-fraisse-csoj-31-10-2014_tv
2ème partie : http://www.dailymotion.com/video/x291xlr_mathieu-burnel-l-insurrection-est-arrivee-csoj-31-10-2014_tv
"La sphère de la politique classique ne croit plus en rien, c'est évidemment pour ça que plus personne ne croit en elle."
Comme KraZhtest, je n'ai aucune idée de comment Mathieu Burnel se retrouve sur ce plateau mais il est bon. Il arrive à se défendre face à pas mal de personnes et remettre bien les choses en place.
"On peut dire aujourd'hui que l'insurrection est là. Il ne se passe pas trois mois sans que quelque part dans le monde, la jeunesse se lève!"
L'auteur de l'article était sur place. Ça donne un point de vue intéressant.